Le Jardin Confiné et le Déconfineur (2020)
C’était à l’issue de ce printemps extraordinaire et confiné. Les fleurs du papier peint avec le sable sont descendues des murs de l’appartement, elles se sont ressemées dans le tapis, devenu sable à son tour. La voix des politiques et le comptage des morts se dissout dans le poumon de la vie qui reprend ses droits avec le comptage des oiseaux qui reviennent. Et le Déconfineur, l’homme qui a toutes les clés de la ville, garde le jardin.
J’avais l’idée d’un jardin intérieur, explique Maryse Vaugarny. « Comme il serait difficile d’en faire le tour, je m’étais dit qu’il tiendrait dans un cadre. Puis le confinement est arrivé et j’ai nourri cette idée de cadre comme une barrière à renverser. Comment l’on se sent traversé par le désir de jardin quand on en est privé est devenu une logique. Comment le jardin glisse et fleurit en nous. Cette idée de clôture franchie s’inscrit dans mon histoire. Le jardin confiné a naturellement éclos pour passer de confiné à couffiné. »
« Le déconfineur est né fin avril, ajoute Maryse Vaugarny. « J’ai voulu ramener ce personnage au musée, il est un sourire et il donne espoir ; les enfants ont un rapport individuel avec lui. Ils entrent seuls au musée et lui parlent, lui disent secrètement ce qu’ils ont à lui dire. C’est très important. »